Méphisto raconte l’itinéraire de différents personnages - presque tous gens de théâtre - face à la montée du nazisme entre 1923 et 1933.
Il se focalise sur le parcours de Hendrik Höfgen. Oubliant ses anciennes amitiés communistes, ses professions de foi antinazies, abandonnant sa femme en exil, il choisira de privilégier sa carrière et pactisera avec le diable : le régime nazi.
Devenu le bouffon d’un régime qui ne s’est jamais privé lui-même d’user des ficelles d’une absurde et monstrueuse théâtralité, Höfgen incarne la figure type de l’intellectuel dévoyé : tragique, à la fois lucide et inconscient, cynique et de mauvaise foi. Méphisto est aussi un pamphlet historique de premier ordre, dévoilant la psychologie d’un intellectuel fasciné par le pire des pouvoirs.
Fresque historique, Méphisto, à la fin de l’envoi, touche le cœur du spectateur, et rythme ces dix années d’Histoire entre le rire et les larmes, respirations et tensions ; en deux mots, il émeut et questionne :
Dans l’adversité et soumis à l’urgence, quels sont nos choix, et surtout, comment ces derniers nous survivent-ils ?